LA MORT DE LA FEMÊTRE BRISÉE
SABER HIJASI - Egipt
[caption id="attachment_6377" align="alignleft" width="225"] Taghrid BouMerhi[/caption]
Traduction en français : TAGHRID BOU MERHI
مصرع النافذة المكسورة
© صابر حجازي - مصر
ترجمة إلى الفرنسية: تغريد بو مرعي
دعينا نتصارح
ولنكسر ما بيننا من صمت
ولنقل ما بداخلنا من كبت
قد كنت
كمهرج ممسوخ الوجه
آتيّ بأشياءَ قد تثير الضحك
أو كساحر
أخرجت من جيبي لفظًا أجوفَ
أستجّدي به بعضا من حب
أو أبغي أن أسمع
صوت الكف يلاقي الكف
فأنحني خجلا وشكرا عما فعلت
*
لكني
أنا المهرج والساحر
لم أستطع أن أستخلص منكِ
سوى الفتور.. ، وبعضا من ضجر
فانتابني شعور بالصقيع
وأنا أرفض
أن أكون ساحرا غبيا
أو مهرجا ثقيل الدم
*
دعينا نتصارح
فكل ما هناك
أنه...
لم يكن هناك شئ!!
لكني يا صديقة
في لحظة انفعالية عميقة
تركت نفسي الطليقة
تَبْنِي أشياء بعيدة
بعيدة عن الحقيقة
فتوهمت
أن عينيكِ البريئة
ويديك البريئة
تتوحد في جسد
يحوي روحا بريئة
بالصدق لي تمتد
وتوهمت
أن الشمس قد تشرق في ليلٍ
لتعانق فجرا
أعياه البحث عن زند
توهمت
أن الطرقات الممتدة نحو اللاشيء
قد تتجمع في كف يكون لها مهد
توهمت
وتوهمت
وتوهمت
فأنا ...لأوهامي
لا أعرف حد
*
دعينا نتصارح
فبعدما رأيت عبر نافذتك
التي كسرها الصمت أشياء غربية
رأيت
ربيعا يعانق خريفا
وأملا يضاجع موتا
وسمعت صدى لصوت طفلٍ برئ
يصرخ
يا أبتي متى تعود إلى البيت
فيا طفلتي البريئة
دعيه يعود
فقد أعياه البرد
*
معذرة إذ أنا تطاولت
وقلت كل الحقيقة
والحقيقة شئ لا تبغينه
لذا ..، يا طفلتي البريئة
لنفترق في هدوء
لنفترق في هدوء
ولألذ بالصمت
لألذ بالصمت ..، الصمت
الصمت
LA MORT DE LA FEMÊTRE BRISÉE
© SABER HIJASI
Traduction en français : TAGHRID BOU MERHI
Confessons-nous,
Brisons ce silence entre nous
Et disons tout ce que nous avons refoulé.
J’étais
Comme un clown au visage déformé
Faisant des choses qui pourraient faire rire,
Ou tel un magicien
Sortant de ma poche un mot creux
Pour mendier un peu d’amour.
Ou bien, je voulais entendre
Le son des paumes qui s’entrechoquent,
Et m’incliner avec gêne et gratitude
Pour ce que j’avais accompli.
Mais moi,
Le clown et le magicien,
Je n’ai pu tirer de toi
Que tiédeur… et un peu d’ennui.
Alors m’envahit un sentiment de gel,
Car je refusais
D’être un magicien stupide
Ou un clown au rire lourd.
Confessons-nous,
Car en vérité,
Il n’y avait… rien !!
Mais moi, mon amie,
Dans un moment de forte émotion,
J’ai laissé libre cours à mon imagination
Pour bâtir des choses lointaines,
Lointaines de la réalité.
J’ai cru
Que tes yeux innocents
Et tes mains innocentes
S’unissaient en un corps
Abritant une âme pure
Qui s’étendrait vers moi avec sincérité.
J’ai cru
Que le soleil pourrait se lever dans la nuit
Pour enlacer une aube
Épuisée de chercher un bras.
J’ai cru
Que les chemins menant au néant
Pourraient se rassembler dans une main
Qui leur offrirait un berceau.
J’ai cru,
Et cru,
Et encore cru…
Car mes illusions,
Je ne leur connais point de limite.
Confessons-nous,
Car après avoir vu, à travers ta fenêtre
Brisée par le silence, des choses étranges,
J’ai vu
Un printemps étreindre un automne,
Et un espoir coucher avec la mort.
J’ai entendu l’écho d’un enfant innocent
Crier :
« Père, quand reviendras-tu à la maison ? »
Ô ma petite innocente,
Laisse-le revenir,
Car il est exténué par le froid.
Pardonne-moi si j’ai été trop loin
Et si j’ai dit toute la vérité.
Mais la vérité est une chose que tu ne veux pas,
Alors… ô ma petite innocente,
Séparons-nous en silence,
Séparons-nous en silence.
Et que je savoure le silence,
Que je savoure… le silence,
Le silence…
Le silence.
Chife Editor: Md. Sadiqur Rahman Rumen
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